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[Kuperman, Nathalie] Nous étions des êtres vivants

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Message par Sharon Dim 19 Sep 2010 - 21:39

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Titre : Nous étions des êtres vivants.
Auteur : Nathalie Kuperman.
Editeur : Gallimard.
Nombre de pages : 203.

Quatrième de couverture :

« Cela faisait maintenant une année entière que nous étions à vendre. Nous avions peur de n’intéresser personne, pour le plan social. On attendait le grand jour, le jour des pleurs, des adieux, et peut-être éprouvions-nous quelque plaisir à rendre poignantes, par avance, ces heures où nos vies basculeraient, où nous serions tous dans le même bateau, agrippés les uns aux autres avant de nous quitter pour toujours. Et puis, un jour, alors que nos habitudes avaient repris le dessus et que nous continuions à travailler comme si rien ne devait advenir, on nous a réunis pour nous annoncer qu’un acquéreur potentiel était en pourparlers. Des sourires se sont peints, des grimaces aussi. Nous avions cessé d’y croire. Retourner à l’espoir n’était pas chose simple. »
Ils étaient des êtres vivants, ils se trouvent soudain au bord du néant social. Nathalie Kuperman fait entendre, non sans humour ni colère, leurs voix intérieures, ponctuées en basse continue par le chœur des salariés : un chant de notre époque.

Mon avis :

Nathalie Kuperman nous raconte une tragédie moderne en trois actes, avec chœur et personnage. L’unité de temps (un weekend, pas plus) est respecté, et le changement de lieu va être cause de bouleversement.

Se pourrait être un roman social, qui rappellerait Zola, si ce n’est que la solidarité n’est qu’un mot. Le but de chacun n’est pas tant de lutter pour conserver la maison d’édition dans son intégrité mais de garder ses avantages acquis et bien sûr, son métier. Deux camps se dessinent, dans cette entreprise : ceux qui ont des enfants et ceux qui n’en ont pas. Pour les premiers, la défense est facile : ce n’est pas moi, en tant que salarié productif, qui mérite de conserver mon poste, c’est moi en tant que personne dont dépendent d’autres personnes (et tant pis si j’ai toujours fait passer mes enfants au second plan à cause de l’entreprise). Pour les deuxièmes, la situation est plus critique. L’entreprise et leur carrière sont toutes leurs vies, comme Muriel ou Agathe. Sans enfants, elles ont développé des passions enfantines, pour ne pas dire puériles et inquiétantes, proches de la névrose. Peu importe le camp : chacun lutte pour soi, uniquement, et est près à sacrifier le moins productif.

L’univers dans lesquels les personnages évoluent est dédié à l’enfance. Tout autant que sur le monde du travail, et les moyens de le pervertir, ce roman interroge sur le devenir des publications pour enfants, à l’heure du numérique. Il est dommage que le roman ne fasse qu’effleurer cette question. Surgit alors Paul, le repreneur, le seul qui ne sera jamais narrateur. Il se rapproche de l’ogre des contes pour enfants : gros, laid, prêt à tout dévorer sans pitié, il répand les clichés les plus éculés sur tous les sujets que vous voudrez. Ogre et marionnettiste puisqu'il manipule tout un chacun avec délectation.

La narration évolue au fur et à mesure que la tragédie se construit. Lors de la première partie, les chapitres sont relativement courts. Chaque narrateur, dont la voix intérieur bourdonne, est nommé en tête de chaque partie. Tous, sauf la DG : le prénom importe peu, seule la fonction a force de loi. Puis, les chapitres prennent de l’ampleur dans la seconde partie, emmenée par la détermination folle d’une seule personne. La troisième partie est plus mesurée : étonnement des uns, froide analyse de l’autre, apaisement pour de trop rares personnes. Reste toujours l’impossibilité dans cette débâcle, de s’unir. Peu ou pas de dialogues : la parole est souvent tronquée, menteuse, incomplète, à l'image des folles rumeurs qui circulent à l'intérieur du roman. Pas d'échange ou de communication : le chef ordonne, et le seul moyen de contester son autorité est non la parole (l'argumentation n'a pas sa place ici), mais le langage corporel le plus simple.

Nous étions des êtres vivants est un état des lieux du monde du travail en France, sans espoir d’aucune sorte.
Sharon
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