[Dhainaut, Jean-Marc] L'œil du chaos

[louloute]

Titre: L'œil du chaos
Auteur: Jean-Marc Dhainaut 



Editions: Taurnada 
Nombres de pages: 242
ISBN: 978-2-37258-088-5

Quatrième de couverture:
Tandis qu'une canicule sans précèdent frappe l'Europe, Théo, un jeune lycéen de 17 ans, est terrifié quand il réalise que les photos qu'il vient de faire dévoilent l'horreur et le chaos 21 jours à l'avance ...
Mais personne ne le croit. Et lorsque, partout dans le monde, le courant disparait, les avions s'écrasent et que toutes les cloches des chapelles et des églises se mettent à sonner inexplicablement, il est déjà trop tard.
Théo est alors loin d'imaginer l'incroyable mission de survie et d'espoir que le destin lui réserve.

Mon avis:
Enorme coup de cœur pour ce roman, qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin avec une petite larme pour le clôturer. 

On est en France, dans le Sud-Ouest, une canicule sans précèdent frappe toute l'Europe. Théo jeune lycéen de 17 ans, fabrique un objectif pour son appareil photo à l'aide de prismes. Lorsqu'il prends sa première photo au bord d'une rivière, celle-ci ne ressemble à rien de ce qu'il voit. Il reprend une photo de sa chambre avec le calendrier en fond, et là c'est la stupeur, non seulement sa chambre est toute chamboulée mais la date du calendrier indique la date dans 21 jours. 
Par un mystère inexplicable, son appareil photo prend des photos du futur, il a même pris des photos des journaux télévisés qui passeront dans 21 jours et c'est pas beau à voir.
Il avertit ses parents, ses amis, il diffuse les photos sur les réseaux sociaux, mais hormis des sarcasmes, personnes ne réagit, jusqu'à ce 7 juillet soit 21 jours après ...
Théo se retrouve en plein chaos planétaire, la chaleur est telle que les forêts prennent feux, le goudron fond comme neige au soleil, plus de courant électrique qui provoque la chute de tous les avions .... 
Et on va partir aux cotés de Theo partit à la recherche de son petit frère, après l'assassinat de ses parents partit le chercher.
Et si c'était Theo qui sans le savoir détenait le remède à ce chaos, et l'espoir que tout le monde attend ? 
Quel espoir quand tout part en fumée, quand l'eau et la nourriture viennent à manquer, quand les humains se retrouvent livrés à eux-mêmes ?  

Concours de circonstances, j'ai commencé ce livre le 7 juillet, une canicule terrible a touché le Canada et elle est en train de toucher l'Espagne, de suite ça m'a mis dans l'ambiance et je ne pouvais plus lâcher le livre. Je me disais on n'est pas loin du chaos, ça m'a donné froid dans le dos.
C'est une histoire à la fois tragique et pleine d'espoir en l'être humain. On découvre le meilleur et le pire de l'homme.
J'ai adoré la fin avant l'épilogue, j'en ai versé ma grosse larme
J'ai beaucoup aimé aussi l'épilogue, la vie après le chaos, une remise en question sur la place de l'homme sur la terre, je l'ai ressenti comme ca.

L'écriture est fluide, c'est agréable à lire, percutante, bref un régale.
Les personnages sont bien travaillés, Théo est attachant, c'est un battant. J'ai adoré aussi Drazic, qui fera tout pour aider Théo jusqu'à mettre sa vie en danger.

Merci au forum Partage/Lecture et aux éditions Taurnada pour ce magnifique partenariat

[Moulin-à-Vent]

Merci Louloute. C'est noté. XX

[elea2020]

Ca ne m'étonne pas que ça ait été une aussi bonne lecture ! J'ai hâte de le lire, et je l'ai commandé : malheureusement, l'éditeur a pris du retard pour le ré-approvisionner et je ne vais pas l'avoir tout de suite.

[Jeetca]

merci Louloute, je me le note pour la rentrée !

[DameLecture]

Merci Louloute pour cette critique !
Ça donne vraiment envie de lire ce livre.
Jean-Marc Dhainaut prend une nouvelle direction qui je suis certaine va être autant réussie que la précédente.

[louloute]

Avec plaisir, n'hésitez pas, lisez le 

[Pinky]

Mon ressenti

La chaleur est de plus en plus prégnante mais la vie continue. Théo passionné par la photo dont il veut en faire son métier, se fabrique un objectif avec des prismes. Les premières photos sont particulières, étranges. Il pense que l’objectif est sale ou mal fabriqué, puis il finit par réaliser l’impossible. Une catastrophe mondiale est en route. Il doit prévenir à tout prix. D’abord surpris par les réactions, il ne comprend pas leurs réactions. Il n’est pas fou mais comment convaincre quand on a 17 ans !

Le livre met en avant une catastrophe planétaire autour d’un dérèglement des températures dû à une explosion sur le soleil… des avertissements pourtant ont été indiqués par des scientifiques compétents mais l’homme poursuit sa route, le système nous entraîne dans sa course folle. Le ton est donné et fait résonnance avec ce que nous avons touché du doigt avec la crise sanitaire et certains épisodes climatiques désastreux, l’angoisse est palpable et monte d’un cran. J’ai chaud rien qu’en tournant les pages ! la nature disparait…

Qui dit catastrophe dit aussi des actes héroïques ou d’autres plus destructeurs où la loi du plus fort est la règle. Régression de l’homme avec la perte de repères, de limites, où la peur règne, tuer devient un acte naturel…

Je ne sais pas ce que je ferai dans ces conditions-là, si je pencherai du côté positif ou du côté négatif :  mais je me dis qu’attendons-nous pour modifier notre rapport à la nature, quelle mobilisation mettons-nous en place ?
Par contre, j’ai moins apprécié la fin du livre, où l’histoire se finit vite dans un happy end. Jean-Marc propose une solution certes intéressante dans le contexte qu’il décrit mais à l’échelle mondiale, je ne suis pas sûre. En tout cas, j’avais entendu parler de cela et je sais que cela commence à se faire en ville.

Encore une fois, c’est avec allant que l’auteur nous invite à réfléchir et à regarder notre impact sur notre environnement. Le combat a commencé depuis un moment, il faut agir.
Une pensée pour nos voisins Allemands et Belges qui subissent en ce moment des inondations avec des glissements de terrain.

A découvrir

merci encore à l'équipe, à la maison d'édition et à l'auteur

[louloute]

Merci Pinky pour ta critique 

[Pinky]

merci Louloute

[elea2020]

Merci pour cet avis @Pinky. Je piaffe d'impatience maintenant, je n'ai toujours pas reçu le mien !

[louloute]

Merci pour cet avis @Pinky. Je piaffe d'impatience maintenant, je n'ai toujours pas reçu le mien !

Il doit être dans le chaos de la poste 

[elea2020]

Il doit être dans le chaos de la poste 

Le site de commande de mon supermarché me dit que l'éditeur est en rupture de stock.

[Pinky]

Merci pour cet avis @Pinky. Je piaffe d'impatience maintenant, je n'ai toujours pas reçu le mien !

as tu pris des photos dernièrement ?
Pas de chance, il te faudra encore patienter...

[Step]

Lu dans le cadre du partenariat avec les Editions Taurnada

Mon avis

Théo est un jeune garçon  de 17ans l’âge des copains et de l’insouciance, entouré de parents aimants et d’un jeune frère Bastien.

Théo a une passion la photo, lors de ses promenades dans la nature il photographie tout ce qui l’intéresse, passion qu’il partage avec son meilleur ami Denis.
Théo est bricoleur et voudrait obtenir des photos parfaites, lui vient alors l’idée d’ajouter un Kaléidoscope pour donner plus de facettes à ses photos.
Mais quelle surprise lorsqu’il découvre que les photos obtenues sont des photos du futur, la preuve le calendrier de son bureau qui indique le 7 juillet, 21 jours plus tard …. Sur ces photos tout est désolation , après une série de photos « futuristes » mises sur Facebook il devient la risée de ses copains et surtout de Denis son ami!

Il voudrait convaincre qu’un danger de grande envergure est imminent alors que la canicule sans précédent s’éternise, que des files d’attente se forment devant les magasins que les rivières s’assèchent, mais personne ne croit à ces photos d’un avenir catastrophe qui semblent bien n’être qu’un habile montage.

Pourtant des files d’attente devant les magasins se forment pour faire le plein d’eau et de denrées de première nécessité .
Bientôt toute l’Europe sera en état de guerre civile, la canicule engendrant une telle chaleur va mettre le feu partout faisant fuir les gens de leur maison en abandonnant tout, les avions s’écrasent les uns après les autres,  des bandes de pillards et d’assassins cagoulés vont s’emparer de tout ce qui a une valeur vitale, les parents de Théo et son petit frère Bastien vont être séparés en fuyant et Théo blessé sera secouru par un survivaliste Drazic qui avait depuis longtemps compris où nous menait l’insouciance de la consommation à outrance et s’était isolé.

Avec lui il ira inlassablement à la recherche de ses parents croisant partout désolation et cupidité.

Nous sommes dans un monde qui a fini son cycle, une planète qui ne peut plus faire face à ce qu’on lui a infligé au fil des siècles …cette chaleur grille et brule tout ce qui faisait notre vie, électricité, télé, voitures avion plus rien ne survit et le stress envahi le lecteur.

Même si Dhainaut change de style il reste toujours le même avec cette pointe de surnaturelle au détour d’une phrase. Alan Lambin n’est pas loin !!!
Son écriture fluide, sans temps mort en fait un page turner et il est bien difficile de le poser.

Chacun se posera la question même un climato sceptique : que sommes nous en train  de faire? et surtout que pouvons nous faire à notre échelle car l’égoïsme et l’individualisme que l’auteur nous fait comprendre est non seulement dans son roman mais aussi bien réel autour de nous.

J’ai très apprécié le texte sur la résilience que nous partage J.M. Dhainaut, un texte de Diane Gagnon Publié au Québec en 2015, merci.

Merci aux Editions  Taurnada et au Staff du forum pour cette très bonne lecture.

[Lilo85]

Passionnée de photographie, j’ai de prime abord était captivée par la couverture qui ne laisse toutefois pas paraître la noirceur du récit qui attend le lecteur.

On retrouve Jean-Marc Dhainaut dans un tout nouveau genre : le thriller d'anticipation à la frontière du réel, percutant et chargé d'émotions, comme le dit si bien le résumé.

Les scènes décrites par l’auteur font froid dans le dos tant elles font écho à ce qui se passe actuellement ailleurs sur la planète : hausse des températures, incendies, inondations, paysages fantomatiques… comme un air de fin du monde
On découvre les aventures de Théo qui « voit » l’avenir grâce à un appareil photo qu’il a bidouillé dans sa chambre. Toutes les photographies prises montrent l’avenir à 21 jours. Il prend alors conscience du danger que court la population. On le suit dans sa quête de faire réagir le monde qui l’entoure pour peut-être éviter le pire, en vain.

Mais tout s’accélère lorsque les évènements figés sur la pellicule deviennent réels. Un passage d’une violence à donner la nausée (me faisant un peu penser à certaines scènes du film « Orange Mécanique ») m’a totalement bouleversée, si bien que j’ai eu besoin de quelques jours pour savoir si j’étais prête à continuer ma lecture.

J’ai décidé de la poursuivre et j’ai bien fait. On continue de cheminer avec Théo dans un monde post-apocalyptique durant plusieurs années et j’ai bien aimé ce côté un peu survivaliste. Théo y fait la connaissance d’un personnage haut en couleur et ensemble ils lient une amitié sincère plus forte que le désespoir qui flotte autour d’eux.

Jusqu’à la fin, j’ai eu de la peine à voir la mission d’espoir décrite par le résumé du livre, tant tout semble aller de plus en plus mal pour Théo. Mais c’était sans compter sur la résilience qui fait pourtant l’objet d’un magnifique prologue, que j’avais complètement oublié et que je suis allée relire à la fin de ma lecture.  

J’ai trouvé étonnant de découvrir l’auteur si loin de son style habituel, lui qui nous invite dans un monde criant de vérité, telle une mise en garde sur ce qui nous attend si nous ne changeons pas de comportement, avec toutefois toujours une petite dose de surnaturel, mais chut je ne vous en dis pas plus: filez le lire!

Un tout grand merci à Taurnada et au forum pour ce partenariat

[elea2020]

Mon avis :
J'ai bien apprécié cette lecture, proche en tout des genres que j'aime : dystopie, anticipation et catastrophe. C'est une lecture très abordable quant au style, suffisamment prenante pour lire tout du long, et qui ne néglige pas de faire réfléchir sur l'état du monde, de la nature ou de la société humaine, et les choix qui sont faits à l'heure où les choses vont mal.

Théo, jeune homme de 17 ans mordu de photo, découvre avec incrédulité que la modification qu'il a bricolée sur l'objectif de son appareil-photo lui permet de "voir" l'avenir, 21 jours plus tard. Après de multiples expériences pour vérifier les dates et comprendre ce qu'il en est, il tente de partager ses découvertes avec son meilleur ami, puis avec ses parents, mais doit battre en retraite, car leurs réactions l'excluent. Il attire même l'attention de la police lorsque, à l'aube de la catastrophe, les faits concordent avec les photos qu'il a montrées sur les réseaux sociaux : les jours passant, une canicule s'est abattue sur le pays et des faits étranges sont survenus - gigantesques incendies de forêt, crashes aériens, bouchons monstres sur les autoroutes... Pour les services publics, il n'est plus possible que de parer au plus pressé, d'autant plus que les communications se sont interrompues. Dans les rues, les quartiers, sur les routes embouteillées, la loi de la jungle prévaut, et l'on s'arrache sauvagement bouteilles d'eau et vivres.

Théo se trouve accidentellement séparé de ses parents, et doit les retrouver ultérieurement. Il fait la rencontre de Drazic, un original qui vit depuis longtemps seul dans la forêt, en mode survie, radio-amateur. Grâce à ses connaissances, ce dernier entreprend d'aider Théo à retrouver sa famille, et à se mettre en quête d'un lieu sûr...

Le roman est bien calibré pour ce genre, et se laisse lire très vite ; les personnages sont typés et sympathiques, l'intrigue fonctionne bien et comporte les rebondissements nécessaires. Il est troublant de constater que, depuis l'écriture du roman, la réalité a en partie rejoint la fiction. Le style est nerveux, précis, les descriptions nous mettent bien dans l'ambiance, et personnellement, je me suis intéressée aux stratégies de survie de Drazic ; lequel avait, selon moi, bien de la patience, car Théo ne brille pas par sa rapidité à comprendre le danger et les impératifs de prudence... et de silence ! L'adolescent est certes à plaindre, mais j'avoue qu'il m'aurait passablement énervée, et j'aurais eu envie de le planter là pour de bon.

Je n'aurais qu'un bémol concernant l'écriture, mais il s'agit de détails : pour moi, trop d'analepses (passages qui prévoient ce qui va arriver ensuite) alourdissent un peu le style et rendent le récit trop directif. Peut-être l'auteur aurait-il pu moins donner son avis et déléguer davantage le point de vue à des personnages, qui par ailleurs manquaient un peu de consistance, comme les parents de Théo. J'ai toutefois reconnu avec plaisir en quelques endroits la "patte Jean-Marc Dhainaut", à savoir de légères incursions dans des dimensions surnaturelles. Je mets une note de 4/5.

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