[Hugo, Victor] Le Roi s'amuse

[Invité]

Résumé:

Une ambiance de fête règne à la cour de François Ier. Le roi s'encanaille : il boit et rit des railleries de son bouffon Triboulet, qui l'incite à la débauche. Tous ignorent que l'amuseur bossu a une fille, Blanche, un joyau qu'il chérit et tient précieusement éloigné des frasques des courtisans. Mais la vigilance d'un père ne saurait empêcher une malédiction de se réaliser et le roi de convoiter la belle Blanche... Jalousies, complots et vengeances composent un drame écrit en 1832, au coeur de la bataille romantique, qui inspira l'un des opéras les plus joués au monde : Rigoletto de Verdi. Le dossier de l'édition étudie la mise en scène de Jean-Luc Boutté à la Comédie-Française en 1991 (photos tirées de la représentation, commentaires des acteurs et du metteur en scène).

Mon avis:

J'ai bien aimé ce drame romantique, car l'écriture de l'auteur est poétique, mais il n'y a pas de longueurs dans les répliques. Le fait qu'elles soient en vers ne m'a pas dérangée, bien que la poésie ne soit pas mon genre littéraire préféré... L'intrigue est aussi prenante, et la complexité des personnages rend la pièce encore plus intéressante. En effet, le fou Triboulet ressent aussi des sentiments "nobles", en contradiction avec sa fonction de fou à la cour du roi François 1er. Je vais peut-être faire de la sur interprétation, mais cela est aussi pour moi une réflexion métaphysique caractéristique du romantisme, en prenant pour personnage principal un simple fou opposé aux nobles des tragédies classiques. La critique de la monarchie y est aussi cinglante, et cela rend cette pièce divertissante. J'ai préféré cette pièce à Lorenzaccio de Musset, qui a une intrigue tellement complexe que l'on s'y perd facilement...
Ainsi, c'est une œuvre que j'ai beaucoup apprécié, alliant le tragique et le comique à travers les critiques cinglantes de la monarchie.

[Hortensia]

Ta critique me donne envie de le rajouter dans ma liste , merci pour cette découverte.