[Simonson, Helen] La dernière conquête du major Pettigrew

[Invité]

parution 01/05/2013
Editeur 10/18
Collection 10/18 Domaine Etranger, numéro 4690
8,80€

À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l'heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu'à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l'archétype même du gentleman anglais. Dans ce petit village pittoresque où les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n'est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour ou le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite commerçante d'origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, ou le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d'autant plus nombreux que leurs familles s'en mêlent…

Helen Simonson est née en Angleterre et vit aujourd'hui à New York. Elle a passé son enfance dans l'East Sussex. Dans ce « pays littéraire », ou vécurent notamment Henry James, Kipling et Virginia Woolf, elle puise encore une grande partie de son inspiration. La Dernière Conquête du major Pettigrew est son premier roman. Il a reçu, de part et d'autre de l'Atlantique, un accueil unanime, à la fois du public et de la critique


mon avis :
drôle ( très "brittish") mais aussi assez émouvante cette love story chez les quinqua
dans les romans pour filles les personnages ont 25 à 35 ans , ici ils ont juste 20 ans de plus et l'émotion est là tout autant !
Le respect des traditions pakistanaises et anglaises , le racisme de part et d'autre des 2 communautés ajoutent de l'épaisseur ce qui rend  le roman moins futile
les personnages sont attachants et on passe un agréable moment ....tout en dégustant une agréable tasse de thé ?

[louloute]

Merci La grande Astrance pour ta critique  

[Moulin-à-Vent]

J'ai beaucoup aimé.  Un coup de coeur pour moi.

Le major est l'archétype même du vieil anglais assujetti à ses coutumes, à son devoir, aux convenances, à son thé.
C'est un bon bonhomme, mais il est prisonnier de sa fierté, de son snobisme, de sa personæ.  Les relations entre les diverses ethnies sont parfois difficiles et l'auteure réussit à nous les décrire en n'oubliant pas quelques notes d'humour.  Comme chaque pays, l'Angleterre doit affronter les problèmes de ce siècle éclaté.
Comme l'écrit la grande astrance, c'est «très brittish»!  J'adore cet humour pince sans rire.
Le dernier tiers du roman est tout simplement superbe.  So nice and cool! Ma cote: 7,5/10

Citations

"Il surprit l'image ... de son visage dans le miroir...  Il scruta avec attention... en se demandant comment diable il avait pu finir par avoir l'air aussi vieux."

"... il était préférable de se consacrer à ses amitiés masculines, qui constituaient le fondement d'une vie paisible."

"«... comprenez-vous réellement ce que cela signifie d'être amoureux d'une femme peu recommandable?
- Mon cher garçon, fit le major.  En existe-t-il d'autres?»"

    "«À l'inverse de toi, qui dois procéder à une analyse coût-bénéfice de toutes les relations humaines, dit-il, je n'ai aucune idée de ce que j'espère obtenir.  Je sais seulement que je dois essayer de la voir.  L'amour, c'est cela, Roger.  C'est quand une femme chasse toute pensée lucide de ton esprit, quand tu es incapable d'échafauder des stratégies de séduction et quand les manipulations habituelles t'échappent, quand tous tes plans soigneusement élaborés n'ont plus aucun sens et tout ce que tu peux faire, c'est rester muet en sa présence.  Tu espères qu'elle ait pitié de toi et tu lâches quelques mots gentils dans le vide de ton esprit.
-Toi, d'ici à ce que l'on te voie à court de mots, les poules auront des dents, riposta Roger en levant les yeux au ciel.
-Ta mère m'a rendu silencieux, la première fois que je l'ai rencontrée.  Elle m'a ôté toute repartie spirituelle de la bouche et m'a laissé bouche bée comme un idiot.»"

(Helen Simonson, "La dernière conquête du Major Pettigrew")

[Step]

   vous tous pour vos critiques, j'ai très envie de le lire, j'adore l'humour british, j'espère qu'il n'est pas trop chick lit!!!

A la première occasion je le lis.....

[louloute]

Merci Moulin-à-vent pour ta critique, je suis assez rétissante vis à vis de l'humour British, mais, j'avoue avoir aimé les extraits que tu as retranscris, je le note donc 

[Step]

Je l'ai terminé il y a deux jours et je suis assez mitigée...

Ce vieux major veuf de 68 ans attaché, pétrifié dans ses habitudes (anglaises il va sans dire) thé, cake, golf, chasse, et surtout les convenances à tout pour être attachant (sur le papier bien sur   ) mais ce pauvre Ernest amoureux, parce qu'il est très seul, de Madame Ali pakistanaise et épicière du village de Edgecombe Ste Mary se retrouve face à l'hostilité de tout le village et de sa famille, tout comme Mme Ali d'ailleurs....

De plus une sombre histoire d'héritage "d'un fusil" va finir par lui faire perdre son flegme tout britannique.

Le comble sera la fête du village dont la longueur n'en finit pas.....

Il est bien sympathique Ernest, et le lecteur n'a qu'une envie c'est de voir les tourtereaux vivre leur amour au grand jour....

Mais pitié, moins de longueur, moins de répétitions dans les situations, même british elles sont lourdes....

Évidemment tout y est, le racisme, la difficulté des amours désassortis, les relations avec la jeunesse car son fils est assez désinvolte, les projets immobiliers dans les jolis villages de campagne, l'écologie Etc...

J'ai trouvé le thème très bon, mais aussi lourd à digérer qu'un gros pudding!!!! trop long, trop lourd.....

De plus je ne vois pas ce qu'il fait dans les "chick lit", je le verrai bien en littérature étrangère.

Moyennement apprécié 5,5/10

[chocolette]

Lu il y a environ deux semaines, j'étais trop paresseuse pour écrire un avis et honnêtement je ne savais pas quoi en dire.
En lisant l'avis de Step, il reflète bien mon ressenti.
Merci pour ton avis Step ainsi qu'aux autres membres.
Je vote moyennement apprécié.

[Invité]

Je déplace dans la littérature générale ?

[Invité]

J'ai lu ce roman il y a deux ans en vacances et j'ai trouvé ça rafraîchissant et drôle.
Je vote "apprécié.

[lili78]

Mon avis est plutôt mitigé. J’aime l’idée de cette histoire, et l’ambiance British aussi, mais autant il y a des passages intéressants, drôles, émouvants, autant il y a aussi de longs, trop longs passages ternes, mornes, ce qui rend la lecture fastidieuse.
Je vote moyennement apprécié.

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