[Baricco, Alessandro] Cette histoire-là

[Moulin-à-Vent]

[Baricco, Alessandro]
Cette histoire-là


317 pages
Édition Gallimard

Quatrième de couverture

Ultimo Parri est un jeune homme qui vieillit en s'efforçant de remettre de l'ordre dans le monde. Il a cinq ans lorsqu'il voit sa première automobile, l'année de la course mythique Versailles -Madrid de 1903, dix-neuf le jour de la grande défaite de Caporetto en 1917, vingt-cinq lorsqu'il rencontre la femme de sa vie et beaucoup plus le soir où il meurt, loin de sa campagne piémontaise natale.
Cette histoire-là est son histoire.

Mon appréciation

Un bon roman... avec certaines longueurs.
Quel écrivain habile et talentueux ce Baricco! En quelques mots, il crée des personnages auxquels on s'attache immédiatement. Une belle palette de personnages dont les deux principaux, Ultimo et Elizaveta, nous émeuvent et nous charment. Même les personnages secondaires tels le père, la mère et jusqu'à la femme de l'aubergiste et l'ingénieur Bloom nous apportent une humanité qui est loin de nous laisser indifférent.
Mais... la guerre et le monologue du frère d'Ultimo, bien que ce monologue soit d'une efficacité imparable pour nous faire entrevoir les déficiences de cet être, sont, pour moi, beaucoup trop longs et viennent amoindrir le bonheur de se perdre dans ce roman aux passages envoûtants.

Ma cote: 7/10.

Citations

"Le vrai talent est d'avoir les réponses, quand les questions n'existent pas encore."

"...personne ne doit jamais penser qu'il est seul, car en chacun de nous vit le sang de ceux qui nous ont engendrés..."

"... les Autrichiens... morts... accrochés aux barbelés comme des âmes sur un fil à linge.""

"L'Histoire est une illusion d'optique. Ce ne sont que les histoires de quelques-uns, vendues comme si elles étaient la vie de tous. Mais ce n'est pas vrai."

"... écrire est une forme sophistiqué de silence."

"... la vieillesse doit être une sorte de seconde enfance où nous revenons jouer, et il n'y a plus personne pour venir nous dire d'arrêter."

(Alessandro Baricco, "Cette histoire-là")