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[Georget, Philippe] Le paradoxe du cerf-volant

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Message par Invité Dim 20 Mar 2011 - 18:06

[Georget, Philippe] Le paradoxe du cerf-volant 89_pho10

Présentation de l'éditeur

Dans une salle surchauffée de la banlieue parisienne, Pierre, 27 ans, boxeur en plein naufrage, vient ce soir de perdre le combat de trop. Critiqué, sonné, déprimé, les doutes l'assaillent et la retraite se profile, contrainte et forcée. Afin de préparer sa reconversion il accepte de jouer tes " gros bras " pour Lazlo, un prêteur sur gage croate réfugié à Paris... Que l'on retrouve bientôt sauvagement torturé et assassiné. Soupçonné et accusé du meurtre par les flics, poursuivi par des tueurs serbes, traqué par d'anciens légionnaires au service d'un mystérieux commanditaire, Pierre plonge au coeur d'une histoire embrouillée à laquelle il ne comprend rien et qui semble prendre sa source dans les terribles massacres de civils des années 90 en ex -Yougoslavie. Baladé par Sergueï, l'ami réfugié politique et chauffeur de taxi, mis sous pression par le commissaire Lefèvre qui cherche on ne sait quoi, troublé par Julie, la fliquette, perturbé par ses propres fantômes, Pierre se sent manipulé... Il perd pied, doute, picole et titube. Mais épaulé par le vieil Émile - l'indéfectible entraîneur - Pierre va retrouver son souffle, ses réflexes, ses jambes et son punch destructeur pour livrer sous les projecteurs son ultime combat ! C'est tragique, tendre, poignant, cruel, parfois drôle, toujours intense... Ça sent aussi la sueur, le cuir, le sang et le bruit des coups sur les corps !


Mon avis sur ce livre

Ce roman est surprenant.  Polar, roman noir, thriller, roman psychologique, il est tout cela à la fois.
Il est ensuite d’une remarquable habileté dans sa construction, rappelant en cela certains des  grands romans anglo-saxons  que sont « Shutter Island » ou « Les Anonymes ». Il révèle en effet une méticulosité dans le déroulement de l’intrigue – qui mêle histoire personnelle du héros à des événements historiques réels – que l’on retrouve rarement dans les polars français.  
Enfin, la partie « recherche de la vérité », qui n’est pas la  caractéristique des seuls  polars mais constitue tout de même l’épine dorsale de ce genre littéraire, est d’une grande subtilité, elle  prend souvent le lecteur à contre-pied et  s’achève par une « chute » ( dans tous les sens du terme) qui restera accrochée longtemps à la mémoire du lecteur.
Le narrateur, Pierre,   est un boxeur professionnel de 27 ans, qui vient de perdre un combat mais ne se résout pas à raccrocher. Je ne suis pas un fan de boxe et j’ignore  à  peu près tout de ce sport. Quand j’entrevois un match à la télé, je m’empresse de zapper :  la vue des visages boursouflés par les coups et des chairs ouvertes et saignantes n’est pas un spectacle qui m’affriole particulièrement.  Ceux qui aiment le «  noble art » peuvent considérer – à juste titre – que je suis bourré de préjugés vis-à-vis de leur discipline préférée.  Pourtant, malgré ma réticence,  au  début du roman, je me suis laissé embarquer dans l’univers de l’auteur, sans pouvoir en sortir.
Le roman démarre en douceur : Pierre se réveille péniblement après un K.O. que lui a infligé un boxeur médiocre, qu’il aurait dû battre sans difficulté.  Tout va mal pour lui : sa carrière est compromise, son amie Sarah l’a quitté  quelques semaines plus tôt,   il commence à glisser sur la planche savonneuse de  l’alcool  vers un désespoir mêlé d’oubli  de ses problèmes et de détestation de soi. Seuls deux amis le maintiennent encore à flot, son vieil entraîneur  Emile et Sergueï,  son pote serbo-croate,  ancien champion de boxe comme lui.  
Nous apprenons que Pierre a vécu un drame dans son enfance : ses parents, ainsi que sa sœur, seraient morts dans un accident de voiture.  Son père  était diplomate et sa dernière mission se passait dans une  Yougoslavie  perdue dans ses conflits nationaux et ethniques des années 1990.  La toile de fond du roman sera cette Yougoslavie-là, ses crimes de guerre entre Serbes et Croates et en particulier les tueries perpétrées par le général  de l’armée croate Ante Gotovina, qui va être jugé par le T.P.I.  pour le  meurtre de 150 civils serbes pendant l’opération « Tempête ».  Ce choix de l’auteur d’ancrer son récit dans une réalité historique solide et incontestable confère au roman une densité accentuée par l’habileté avec laquelle Philippe Georget tisse les liens entre Pierre, son histoire personnelle  et les soldats perdus de cette guerre.
Quels rapports  notre boxeur entretient-il avec cette période trouble et agitée de l’histoire européenne récente ?  Ils sont indirects et concernent son père ainsi que son ami Sergueï.  Le meurtre de Lazlo, un autre ex-yougoslave que connaît  Sergueï et pour qui Pierre  travaille depuis quelques jours, déclenche la machine policière autour de lui, et le drame, implacable, se noue autour de notre héros jusqu’à la scène finale au parfum de tragédie grecque.  L’épisode douloureux vécu par Pierre dans son enfance se trouve  mêlé au conflit yougoslave d’une façon étonnamment subtile. La tension du récit monte en puissance tandis que les tensions psychologiques tiennent le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.
Pendant qu’il tente de comprendre les mécanismes d’une possible machination,  Pierre essaie de reprendre goût à la boxe. Bien que frôlant la limite d’âge de la retraite sportive,  il veut prouver  à son entraîneur,  comme à lui-même,  qu’il n’est pas un boxeur fini.  Le monde de la boxe est ici décrit avec une grande précision et les dix pages décrivant le combat de Pierre contre un adversaire irlandais coriace mériteraient de se retrouver dans une anthologie, tant elles sont convaincantes et fortes dans leur dramaturgie.
C’est le personnage de Sergueï  qui donne au lecteur, en quelques mots, la clé du livre et le sens du titre étrange de celui-ci. « Les hommes sont des cerfs-volants (…) nous pestons souvent contre les liens d’amour et d’amitié qui nous entravent, et qui croit-on, nous gênent pour réaliser nos  rêves.(…) Mais quand le vent souffle, ce sont ces liens qui nous sauvent. Toujours. Eux seuls nous empêchent de nous écraser. »
Ainsi, l’ami en qui le narrateur croyait, cet ami  qui  l’a (peut-être) trahi, est celui qui  lui révèle son destin au cours de leur ultime rencontre, alors que  Pierre commence à  pressentir que les liens d’amitié ou d’amour qu’il pensait avoir tissés  vont s’effilocher  les uns après les autres.  Et en premier,   celui qui est  fondateur pour  les humains :  le  lien d’enfance avec  sa mère. Ce lien aurait dû être le plus solide,  aurait pu l’arrimer à la vie quand les vents devenaient contraires, lorsque  la tempête menaçait. C’est pourtant celui  qui va lâcher  le premier.  Et alors, tout s’écroule : le drame que Pierre  s’efforçait d’oublier  va resurgir au fil de l’histoire, quand le lecteur ne s’y attend pas,  et donner  au roman une densité extraordinaire, qui dépasse le cadre des polars traditionnels.
La fin du roman évite la mièvrerie des fins heureuses et convenues, trop fréquentes dans la majorité des polars traditionnels. Elle laisse au lecteur le goût acre et puissant des tragédies antiques. Philippe Georget révèle ici de grandes qualités d’écriture. Le paradoxe du cerf-volant  est un roman solide, convaincant, efficace, intelligent, qui peut être lu par les amateurs de polars  aussi bien que par tous les amoureux de la littérature : avec lui,  les frontières entre  « littérature blanche » et « roman policier » sont pulvérisées.

• 320 pages
• Editeur : Jigal (15 février 2011)
• Collection : Polar
• 18 €

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